jeudi 23 décembre 2010

Les blés inquiets

dans les champs de blés inquiets
il neige des matins nus

pour le silence je cultive des oiseaux d'hiver

la lune brûle

sur une toile j'étire le gris

j'entre dans les mots je torture un poème

les jours passent en troupeau
les jours me clouent

la nuit
tu caches dans ta bouche
le feu bleu des fontaines

1 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

bouturés ou repiqués, les oiseaux font sur le ciel des caissettes de fleurs rares et glacées d'où montent des oraisons de neige, comme un silence de ta bouche

24 décembre 2010 à 00 h 50  

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