lundi 22 février 2010

La robe détachée



Les veilleurs de rouille
1999



les veilleurs de rouille
comme l'oeil immobile
d'un rocher

mettent le temps à sécher

dans l'enclos des murmures
le lait des jours
donne sa langue au chat

les nuits ensoleillées sont de plus en plus rares

on croirait au loin voir venir un couteau

la robe détachée
demandez-moi où vous êtes
en marchant sur la pointe des pieds

3 commentaires:

Anonymous annaj a dit...

sans attache de corolle
dérobée


...plus loin bien sûr
comme l'aiguisoir d'un phare reteignant chaque flaque

le monde est une médaille
le doigt d'un bagueur de dé
le met en orbite
je l'ai vu pendu à ton cou comme un œil d'oiseau

pourquoi donc ai-je tant envie de voler
quand le rêve fait sa gymnastique
et le labeur remonte le drap

22 février 2010 à 16 h 15  
Anonymous annaj a dit...

robe détachée

le sang démange
griffures de paroles sur de vieilles insomnies

on se dit qu'un drapeau nous rendra nos folies

qu'un temps de flottaison suspendra
le sommeil

qu'il ne sera plus alors que battements de vent
l'invisible prenant forme

et tout le bruit du monde sera dedans.

22 février 2010 à 16 h 26  
Blogger chanel a dit...

1999!!!

alors là j'avoue être bluffée...

23 février 2010 à 12 h 08  

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