samedi 7 juin 2008

Au passage du temps


Les jours se saoûlent

L'aveu
Des visages
Dans un matin
Vide de bleu

Comme des cobayes
Les heures
Une à une
Rouillent

Un oiseau traverse le ciel à la nage

Le vol d'un chat masqué
Sous un baiser de lune

La tête basse d'un arbre étêté

Un rire de caillou

Derrière la fenêtre
À coups de griffes
La nuit s'égare lentement

Au passage du temps
Ne suis-je qu'un passant?

2 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

Est-ce l'artiste qui cré l'art,
ou l'éveil que l'oeuvre apporte aux passants, mais encore pour ceci faut-il encore être vue ?
Cordialement

7 juin 2008 à 13 h 26  
Anonymous Anonyme a dit...

Invocation du mur, après l'audace, cette transparence... Et cette tête de résignation, l'aperçu au sale fixe du renoncement, bien récurrent...

Sommaire plié ou cassé, rompu, pire, parvenu? Serait-ce l'insoutenable épisode du repli sur soi, ou le surtemps, pris par défaut, mis en retraite... Flanché, manqué... Sublime tableau de tout instant lancinant, de réflexion permise sur le rebond sourd de la résillience, grisée d'achèvement, infinie. Coincerie d'usage, séquence, osée!

Tel le renoncement, figuré, il y a piège au collet, sous penture d'invariable. C'est ce temps encyclique, et les passages vains... Un coup d'oeil, en déclin, là où l'espiègle frayait. Un cul de sac, arrêté, à l'horizon grouillant.
Il faut cogner au carreau, tambouriner l'espoir. Il faut secouer l'abime, ouvrir ce sans volet. Lutinons l'aperçu, au regard décillé. Là où s'est éborgnée au crochet de la marge, la lumière joyeuse qui enrobait les jours.

Oh, le temps d'un essai, suspendu au mur grec. Il y a, certes, sur la chaux, un corps noir qui tremble. Il allonge d'une pause, mille vies superposées... Corps de prisme et de cendre, tenant bon, fort, debout, qui aspire, d'un souffle, l'univers recensé . Et les friches, perçues, dans son œil verre, de gris,précèdent, en sourdine, les labours investis. Le profil est
cadré,poids lucide et vouté.

Qu'on observe de plein-pied, par rétine, à l'envers, l'excessif promontoire d'idéaux, de chimères. Et qu'on se manifeste, de vue sur l'existence. Qu'on témoigne, sans quartier, et que tout le monde en parle!!! Qu'on se le dise, garde à vue, pour toute idée retenue! Et que force s'en tienne à ce qui marque, se retient: le passage du temps, en légende signée, force offerte, assumée!!!

Bonne semaine,
Bon printemps, artiste, poète et ami inspiré!

9 juin 2008 à 01 h 08  

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