vendredi 3 août 2007

Bleu de toi


Le corps de la mer
Charrie des silences

Enlacé
Bleu de toi
Le vide se repose

*
Le regard est un lieu rempli d'urgences visibles
De pluies sauvages
De plaintes chaudes
Où un autre parfois se reconnaît

*
Oublié
Recroquevillé
En peau de chagrin
Un cri
S'endort
*
La fin des corps
Dans l'instant visible
Où le temps éclate

Dans la ville aux voix criardes
L'humain des jours se bouscule
Quelque part il est déjà hier

Là-bas aussi
Des hommes vivent
Des femmes rient

Là-bas où il est déjà demain
Des hommes pleurent
Des femmes meurent

C'est où la poésie ?

______

Cette sève du bleu

Dans un coeur mal cousu
Une promesse ouverte sur des algues

Sur le bord du temps
La tendresse déverrouillée

Comme un espoir
Entre le doux et l'attente

Une prière grise enlace le ciel
Une lumière échappée de la terre

Cueillir les vertiges
Collés à la peau

L'espérance du bleu

1 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

La poésie est là... En charge sédimentaire, ligneuse, sous fibres d'essentiel... Si lourde de sens, parfois, qu'on en éparpille le quotidien: boiteux, muet, résiduel. Petits morceaux de mouvance de soi, clandestins. D'aventure...Capitale marge! Déposez le tout, ondoyez de clémence, laissez mariner, puis rendez l'oeuvre, ultime, assumée, résumée... Rassemblement de soi!

10 août 2007 à 08 h 22  

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